Je me suis rendu hier soir au Palais des Congrès Porte Maillot pour assister aux ultimes répétitions du spectacle La Légende du Roi Arthur, à 24h de la première représentation.
Au programme : un filage complet du spectacle, avec des pauses à chaque fois que le metteur en scène le jugeait nécessaire. Le metteur en scène, justement, c'est Giuliano Peparini, danseur et chorégraphe formé à la prestigieuse American Ballet School de New York, et accessoirement juré de l'émission La France a un incroyable talent.
Premier constat : Giuliano contrôle tout. Chorégraphies, décors, costumes, lumières, arrangements musicaux... il s'agit véritablement de son spectacle. Son talent est certain, son professionnalisme aussi. Il connaît parfaitement le spectacle et est attentif aux moindres détails. Dove Attia était également présent, et parfait dans son rôle de producteur. Il s'est approché de nous pour nous dire quelques mots pendant l'entracte :
Il s'agit de mon plus beau spectacle. (1789 : Les Amants de la bastille, NDLR) était déjà très bon, mais lui, c'est le meilleur. (...) Tout le monde m'a pris pour un fou lorsque j'ai engagé Zaho. Mais elle est parfaite pour le rôle : elle a la hargne nécessaire.
Il est vrai que Zaho (dans le rôle de Morgane) m'a agréablement surpris. Elle chante bien et juste (sans playback !). Ses talents de comédienne sont aussi indéniables. Florent Mothe (le Roi Arthur) est aussi très bon et très professionnel.
Régulièrement, Giuliano arrêtait le show pour régler les derniers détails : des changements de position de décors ou d'artistes, des changements dans les lumières ou dans les vidéos. Car en effet, tout l'arrière-scène est recouvert d'un écran led géant. Des "gothiques" (panneaux mobiles semi-transparents) viennent se placer sur scène et des vidéo-projecteurs y projettent des décors. Les concepteurs graphiques étaient présents et modifiaient en live les positions, le contraste ou encore la teinte des effets vidéo, selon les demandes de Giuliano. Il en était de même pour les arrangeurs musicaux. Même s'il n'y a pas d'orchestre live sur scène, des modifications sur les arrangements de la PBO (bande-son instrumentale) étaient toujours d'actualité : suppression de mesures d'introduction, augmentation ou diminution du volume de certains instruments...
Certaines scènes ont été rejouées plusieurs fois, jusqu'à la perfection. C'était notamment le cas d'une scène qui contient un tour de magie. Certaines positions dans la salle permettaient de voir le subterfuge. Il a donc fallu trouver une autre position pour les éléments sur scène.
Les chanteurs sont tous francophones, mais la plupart des danseurs sont italiens (ils ont été importés en France par Giuliano pour le spectacle). Certains artistes parlent anglais. Les instructions du metteur en scène étaient donc très souvent données dans les trois langues.
J'ai beaucoup d'autres choses à dire (notamment sur le livret et sur la musique), mais j'attends d'assister au spectacle fini pour vous faire un article plus complet. Ce que je retiens, c'est une excellente entente entre les artistes et avec la production. A moins de 24h de la première, personne, même pas Giuliano, ne montrait son stress, malgré quelques couacs encore présents. Tous étaient prêts à rester la nuit entière pour peaufiner le show. Et comme nous l'a dit Dove Attia :
Un spectacle live n'est jamais fini. Il est en perpétuel changement.
J'ai adoré cette soirée, qui m'a permis de voir l'envers du décor. Maintenant, j'ai hâte d'assister au spectacle. La première, c'est ce soir !