L'Opéra de Paris présente Les Noces de Figaro, de Mozart, jusqu'à la fin du mois de décembre.
Créé en 1786 à Vienne, cet opéra signé Lorenzo Da Ponte est basé sur la pièce de théâtre Le Mariage de Figaro de Beaumarchais. A la suite des évènements décrits dans Le Barbier de Séville, le comte Almaviva a épousé Rosine. Loin d'être un exemple de fidélité, il cherche à séduire la camériste de sa femme, Suzanne, qui doit épouser Figaro, entré au service du comte. Mais c'est sans compter sur le page Chérubin, amoureux de toutes les femmes de la maison.
La pièce est remarquable, très drôle, on dirait presque du boulevard. Cette mécanique du jeu, extrêmement bien huilée, est due à la performance des chanteurs. Christian Gerhaher, notamment, est exceptionnel dans le rôle du comte. J'aimerais également citer Hanna-Elisabeth Müller, dans le rôle de la comtesse, dont la voix m'a transporté.
J'ai en revanche beaucoup plus de réserves concernant la mise en scène. J'ai trouvé le travail de Netia Jones daté (on dirait une mise en scène du début des années 2000) et peu inspiré. Outre les maladresses de construction qui font que parfois une porte se trouve devant un chanteur ou qu'un mur masque l'action, je n'ai pas absolument pas saisi l'intérêt de transposer Les Noces de Figaro de Mozart dans les coulisses de l'Opéra de Paris. Le lien avec le mouvement #MeToo m'a semblé grossier et facile. La pièce est suffisamment forte dans son propos sur la place des femmes dans la société et se suffit à elle-même.
Les Noces de Figaro se donne jusqu'au 27 décembre 2025 au Palais Garnier.
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