L'Opéra de Paris propose au public parisien un ballet qui n'aurait pas dépareillé dans la programmation des étés de la danse au Théâtre du Châtelet. Ce "nouveau ballet" entre pour l'occasion au répertoire de l'institution.
Sobrement intitulé George Balanchine, il est composé de deux pièces : Le Ballet Impérial créé en 1941 sur le Concerto pour piano n°2 de Tchaïkovski et Who Cares? créé en 1970 sur une série de musiques composées par Gershwin. Vous l'aurez facilement deviné, c'est cette deuxième partie qui m'a donné envie d'assister à une représentation.
Et c'est pourtant la première partie que j'ai préférée. Plus classique, son esthétique léchée est un régal pour les yeux. J'ai été un peu déçu par la deuxième partie. Les costumes ne sont pas beaux, le décor tangue et l'orchestre n'a pas les sonorités jazz que requiert Gershwin. Il manque du gras, du grinçant, des clochettes et des cuivres.
Côté danse, il est amusant de remarquer que les deux pièces, pourtant séparées par près de 30 ans, sont très proches au niveau chorégraphique. La modernité de la seconde partie est plus dans la musique que dans la danse. Où sont passées les claquettes ?
Malgré ces quelques reproches, j'ai passé une très bonne soirée à Garnier. C'est un spectacle parfait pour découvrir le ballet : les deux pièces sont courtes et dynamiques.