La semaine dernière, je me suis rendu à l'Opéra Bastille pour assister à la soirée d'ouverture de L'Elixir d'Amour, un opéra de Gaetano Donizetti.
Selon la légende, Donizetti n'a eu que quatorze jours pour écrire ce chef d'oeuvre du belcantiste (une technique de chant mêlant prouesse vocale et l'utilisation de vocalises). Le format "moderne" de la pièce (découpage en deux parties, la première d'1h15 et la seconde d'1h) la rend très accessible. Ce sentiment est renforcé par la très belle mise en scène de Laurent Pelly qui transpose ce melodramma giocoso dans l’Italie des années 1960 avec bottes de foin et vespas.
C’est l’heure de la sieste. Nemorino admire de loin la belle Adina, une riche propriétaire terrienne dont il est secrètement amoureux. La jeune femme très instruite lit la légende de Tristan et Iseut. Emue par ce récit, elle décide d'en faire la lecture aux villageois. Arrive le sergent Belcore, qui, séduit par la beauté de la jeune femme, lui demande sa main. Adina demande à réfléchir et, en attendant, le reçoit chez elle pour lui offrir à boire. Nemorino, blessé, va trouver le docteur Dulcamara, un bonimenteur, pour lui acheter le philtre d'amour de la reine Iseut. Dulcarama, ravi de la naïveté de Nemorino, lui vend un flacon de Bordeaux. C'est le début d'une série de quiproquos qui se terminera dans la joie et l'allégresse.
Le spectacle est joué jusqu'au 9 novembre 2021 à l'Opéra Bastille.