Depuis le début du mois de mai, le 13ème Art héberge un revival de La Révolution Française, la première comédie musicale de Claude-Michel Schönberg et Alain Boublil (auteurs des Misérables et de Miss Saigon).
Créé en 1973 au Palais de Sports, le "rock opéra" a été repris en 1974 au théâtre Mogador. Il raconte une histoire d'amour fictive et impossible entre Charles Gauthier, un fils de maroquinier devenu député de Paris, et Isabelle de Montmorency, une jeune aristocrate, avec la Révolution Française pour toile de fond.
C'est une troupe de vingt-cinq interprètes qui fait revivre sur scène ce spectacle finalement assez peu connu. Par souci de véracité, le metteur en scène Ned Grujic a choisi d'engager une troupe de jeunes comédiens entre 20 et 30 ans dont certains sont également musiciens. Ils assurent une vraie performance, d'autant que la Révolution Française, tout comme Les Misérables, est un sung-through musical.
Même si le livret est très didactique et ne crée pas assez d'enjeu - notamment dans l'histoire d'amour entre Gauthier et Montmorency - je ne me suis pas ennuyé une seule seconde pendant ce spectacle. La mise en scène est dynamique, sans temps mort. Les très belles voix sont correctement sonorisées ; on apprécie également la présence d'un orchestre sur scène. Il est amusant de remarquer que certains thèmes musicaux seront repris 7 ans plus tard dans Les Misérables.
Mon bémol concerne les décors et les lumières, qui auraient mérité un peu plus de raffinement (et de budget) : on est finalement assez proche d'une version concert.
Félicitations à la troupe et merci à la production d'avoir fait (re)découvrir cette comédie musicale mythique au public parisien !