Tony Comédie

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The Wild Party par la compagnie 27 Saville

Critique

J’accueille aujourd'hui sur le blog mon ami Rémi qui a assisté au nouveau spectacle de la compagnie 27 Saville : The Wild Party. Son avis.

Mardi dernier, j'ai assisté à The Wild Party au théâtre de Ménilmontant. Si cette pièce musicale d'Andrew Lippa interprétée par la compagnie 27 Saville est presque réussie, j'ai malheureusement succombé à l'impensable : l'ennui.

The Wild Party est l'histoire d'un couple - la passionnée Queenie et l'instable clown Burrs - qui après quelques années voit sa relation se dégrader. Lors d'une soirée qu'ils organisent pour un surprenant panel d'invités, la torride Kate tente de mettre le grappin sur Burrs tandis que Queenie se laisse séduire par l'intriguant Mr. Black.

27 Saville est une jeune compagnie aux nombreux talents. Leur investissement et leur créativité sont remarquables. Ils nous invitent, dès l'entrée dans la salle, à plonger dans l'ambiance cabaret des années 1920 aux États-Unis. J'ai apprécié cette ouverture qui rappelle Chicago.

Ensuite, tout s'enchaîne. Avec des chansons longues, intenses, en anglais et des dialogues en français beaucoup trop rares pour poser un peu l'action, le spectateur est porté tout le long de la pièce sans avoir le temps de l'assimiler.

Sur le plateau, toujours la même ambiance oppressante. Avec une lumière rare et très rouge, il est aisé de ressentir le sentiment de Queenie qui ne supporte plus les violences de son compagnon. Mais à prendre le spectateur en otage de la sorte, il attend avec hâte la fin du spectacle. Enfin, si la composante érotique de ce spectacle est justifiée et plutôt bien mise en scène, elle m'invite à le déconseiller aux plus jeunes.

Sur scène, j'ai admiré la qualité des quatre danseuses, se distinguant de la bonne vingtaine de comédien(ne)s par des chorégraphies osées et convaincantes. L'ensemble, constituant les invités de la fête quand il n'est pas là pour combler la scène, joue très bien son rôle, avec quelques individualités remarquables !

L'ensemble instrumental - piano, guitare, batterie et trompette - interprète avec brio la musique de Lippa, dont les ressorts de composition sont testés et approuvés par des décennies de comédies musicales américaines.

Les quatre comédiens principaux - Jessica Capon (Queenie), Mathieu Ouvrard (Burrs), Nicole Smashnuk (Kate) et James Daly (Mr. Bla&ck) - sont tous bons, mais je n'ai paradoxalement pas été convaincu par leur performance. Mathieu laisse parfois son enthousiasme dans l'interprétation nuire à ses performances vocales. Quant à James, on le sent encore fragile, tant vocalement que scéniquement. Nicole sort habilement son épingle du jeu avec une voix impressionnante et une très bonne interprétation.

Finalement, j'y reviens : il y a presque tout dans ce spectacle. Et pourtant, à la fin, je n'ai pas senti une salle réellement convaincue. Pour moi, le hic est là : la pièce se joue au détriment du spectateur, qui n'a pas le temps d'appréhender chaque étape de l'intrigue et subit sans cesse une atmosphère oppressante. Quelques ajustement à faire donc, avant que cette production puisse être appréciée à sa juste valeur.

Merci à Rémi der Träumer, rédacteur invité pour cette critique.

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